La création de richesse sur le territoire est encore essentiellement non marchande, puisque portée par les administrations publiques qui y contribuent pour moitié. L’augmentation du PIB sur la période s’explique ainsi majoritairement par le secteur public qui demeure le principal pilier de l’économie du territoire. Il est le moteur de l’activité du BTP qui dépend de ses investissements, et favorise la consommation notamment au travers des salaires qu’il verse en tant que premier employeur de l’archipel (66 % de l’emploi déclaré). À l’inverse, le poids des ménages dans la valeur ajoutée créée s’est réduit de 26 % à 16 % entre 2005 et 2019. Cela s’explique en effet par le recul de l’autoconsommation alimentaire, en lien avec les changements des modes de consommation sur l’archipel. Le rôle de la consommation des ménages s’est amplifié comme moteur de l’économie : l’autoconsommation alimentaire a diminué au profit de la consommation marchande, bénéficiant notamment au secteur du commerce. Portée par ce dernier, la création de richesse du secteur privé augmente fortement, bien qu’il ne représente qu’un quart de la valeur ajoutée créée, comme en 2005.
Ainsi, l’économie du territoire est demeurée orientée uniquement vers la satisfaction de la demande intérieure. À terme, la pérennité de ce modèle peut être remise en question, d’autant plus que la population continue de baisser.